Un soir d'été

La chaleur d'avant les temps.
(En fractale)
Ne saura jamais vraiment, si elle préfère s'incarner,
Dans les tourbillons sans fonds, ou ce zéphyr qui cavale.

Une fine poussière est tombée.
(En douceur)
Sur la pointe de ton nez, qui en un réflexe plisse,
Des chemins qui te confessent, à ta peau ceint de blondeur.      

Au-dessus de l'horizon.
(En mangeant)
Un petit fromage rond, des sardines et du vin rouge,
Le soleil s'est éclipsé, mais à nos yeux seulement.

Il a rejoint l'infini.
(En silence)
Toutes les autres galaxies, les constellations secrètes,
Qui dérivent avec nous, dans le noir des transparences.   

Car les univers sans nombre.
(En guenilles)
Créent toujours de belles ombres, se frôlant tout comme on danse,
Le temps ôtera nos cuirs, et cette poussière est leur fille.   

Elle s'éloigne et elle dandine.
(Dans le vent)
De nous et de nos sardines, de ce jardin qui surplombe, 
Les reflets du Portugal, où nous mangeons en riant.